« La police nous a empêché de converger »
© Eric Roset

« La police nous a empêché de converger »

Chaque crise frappe plus durement les catégories sociales déjà défavorisées ou opprimées. C’est particulièrement vrai avec le désastre climatique, qui impactera en premier lieu les pays du Sud global, ayant subi l’histoire coloniale et dont les ressources sont aujourd’hui pillées par les multinationales. C’est pourquoi la solidarité et la lutte contre nos ennemis communs doit être une priorité de nos mouvements.

Le 22 septembre dernier, cette volonté de convergence des luttes était bien visible dans les rues de Berne, où une manifestation de soutien aux réquérant.e.s d’asile devait rejoindre les militant.e.s pour la justice climatique qui occupaient alors la Place Fédérale.

«Je suis impressionnée par le décalage entre l’intensité de la répression vécue par les manifestant.e.s migrant.e.s et celle, quand même beaucoup moins violente, à laquelle ont fait face les activistes pour le climat», dénonce une manifestante jurassienne qui répondait à l’appel de Debout pour le Changement (Rise up for Change).

«Les forces de police étaient armées d’un canon à eau, de pistolets à balles en caoutchouc et de spray au poivre. Les moyens mobilisés étaient complètement disproportionnés […]. Au nom du respect des lois, des personnes ont été blessées. La liberté d’expression et de circulation des migrant.e.s, qui désiraient converger avec le mouvement pour la justice climatique, a été bafouée.»

Crédit photos: Eric Roset

Laisser un commentaire